Capitalisation des expériences réussies sur la construction et la gestion des marchés à bétail

jeudi 28 juillet 2016


La première journée de travaux a été consacrée à la présentation d’expériences de divers partenaires. Il s’est agi notamment de :

  Acting For Life (AFL) : Pays de l’Afrique de l’Ouest
  Expérience conjointe du Réseau Billital Maroobe et d’Inter Réseaux : le Marché de Fada N’Gourma
  Programme d’action communautaire (PAC 3 Niger) : le Marché de Makalondi
  PRODEX-NIGER :
  Initiatives-Conseils- Développement (ICD) : le cas de Didiéni au Mali
  Marchés à bétail auto gérés : Le cas du RLMS-Bénin/ ANOPER
  Expériences de l’Autorité de développement intégré du Liptako Gourma

Dans les pays sahéliens, l’élevage pastoral contribue à hauteur de 40 % au PIB agricole. Cette importante valeur ajoutée aux économies nationales mérite d’être renforcée afin que les populations pastorales puissent rentabiliser leurs activités. Cela passe entre autres par la construction et l’opérationnalisation des marchés à bétail dans les zones d’intervention du Projet Régional d’Appui du Pastoralisme au Sahel (PRAPS).

Construire ces infrastructures pour le projet répond aux besoins d’accroitre les valeurs des produits de la filière, de rendre plus accessible et plus compétitif le bétail, de créer les meilleures conditions de valorisation du cheptel, d’organiser la filière et de sécuriser la commercialisation dans les six (6) pays : Burina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad.

En optant pour la capitalisation des expériences réussies sur la construction et la gestion des marchés à bétail, le PRAPS entend optimiser ses actions pour qu’elles contribuent à la réalisation de son objectif de développement pour le bien-être de 2 070 000 bénéficiaires dont 30% de femmes.

Les différentes communications livrées par les partenaires du PRAPS pour la ‘’ Facilitation de l’Accès aux Marchés’’ ont présenté les différentes étapes de réalisation d’infrastructures marchandes agropastorales. Elles ont fait ressortir la complexité dans la mise en œuvre des projets de construction et de gestion des marchés à bétail. De même les participants à l’atelier ont discuté de la nécessité de l’ingénierie sociale en amont, des mesures de sauvegarde environnementale et sociale, de la pérennisation des infrastructures marchandes, des modèles types de marché à concevoir en partenariat avec les services compétents de l’Etat. Selon les expériences partagées, la gestion d’un marché à bétail peut s’appuyer sur des approches classiques ou sur une autogestion des principaux acteurs. Une bonne gestion participe de la réduction de la pauvreté avec une baisse des flux des jeunes vers les grands centres et des réinvestissements des bénéfices au profit des acteurs communautaires.

Les leçons apprises soulignent l’adhésion, l’implication et la responsabilisation des acteurs (éleveurs, intermédiaires, exportateurs, etc.) et la transparence comme prérequis pour d’une exploitation réussie des marchés. Quant aux défis, ils concernent l’accès au foncier et la libre circulation des biens et services liés aux transhumants dans les espaces communautaires.

La journée du 28 juillet est dédiée aux travaux de groupe sur i) le plan type d’un marché à bétail et ii) modèle d’un mécanisme de gestion d’un marché à bétail.