Rencontre régionale de réflexion sur le plan d’appui au renforcement des capacités des Sociétés d’Aménagement et de Gestion de l’Irrigation (SAGI).

mardi 31 mai 2016


‘’Forger la résilience et accélérer la croissance au Sahel et en Afrique de l’Ouest à travers le développement de l’agriculture irriguée’’

Le forum de Dakar organisé le 31 octobre 2013 par la Banque Mondiale en partenariat, le CILSS et d’autres institutions régionales et internationales, autour de cette thématique a conduit à la Déclaration dite de Dakar sur l’irrigation. Celle-ci a donc donné l’opportunité à 6 Etats du Sahel, Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad, d’étendre leurs surfaces irriguées, en finançant des investissements prioritaires susceptibles de générer davantage de financements et d’améliorer les conditions de vie des populations sahéliennes dont plus de la moitié vit dans une extrême pauvreté.

Augmenter les terres irriguées dans la région de 400 000 à 1 million d’hectares irrigués et performants (durabilité́, efficience, contribution à la sécurité́ alimentaire, à la résilience et aux revenus) à l’horizon 2020 est un des objectifs du Projet Initiative pour l’irrigation du Sahel (SIIP/PARIIS). Ce projet se veut une plateforme multilatérale d’acteurs du secteur public, de la communauté des bailleurs de fonds et du secteur privé pour générer des investissements durables en lien avec l’irrigation au sahel.

L’objectif de développement du projet ne saurait être atteint sans l’implication effective des Sociétés d’Aménagement et de Gestion de l’Irrigation (SAGI) des pays concernés qui font face à de multiples défis : techniques, environnementaux, organisationnels, sociaux et économiques.

Ainsi du 29 au 30 mai 2016, Ouagadougou a abrité la Rencontre régionale de réflexion sur le plan d’appui au renforcement des capacités des Sociétés d’Aménagement et de Gestion de l’Irrigation (SAGI).Organisée en partenariat avec le CILSS, la Banque mondiale et COSTEA, les objectifs assignés à ladite rencontre sont notamment l’élaboration d’un plan d’actions SAGI et son intégration comme Composante à part entière dans d’un Plan d’Action Global du SIIP.

Durant 48 heures de travaux, les participants ont formulé des recommandations pour un plan d’action des SAGI. Celui-ci participera à renforcer la capacité de l’irrigation, à stabiliser la production agricole en vue du développement économique national et local des pays membres du SIIP. Il s’agit notamment de décliner en activités les éléments ci-après :

  La bonne gouvernance des SAGI ;
  Le renforcement des capacités des équipes des SAGI dans le mangement des projets ;
  La gestion technique du service de l’eau
  La maintenance des ouvrages
  Les comptes d’exploitation du service de l’eau
  Les associations des usagers de l’eau
  Le foncier
  La gestion des chaînes de valeur agricole
  L’environnement et la santé
  La mise en place de plateformes d’échanges régionales ;
  Etc.

A la cérémonie de clôture de la rencontre présidée par le Secrétaire Exécutif du CILSS, Dr Djimé ADOUM, celui-ci a souligné que : « le temps n’est plus à l’échec ; l’agriculture irriguée est un impératif pour le Sahel. Et le SIIP suscite beaucoup d’attentes et d’espoirs chez les populations sahéliennes. Alors la responsabilité des acteurs est collégiale pour l’amélioration de leurs conditions de vie ». Il a également noté que les SAGI de par leurs missions sont au cœur des politiques agricoles nationales et par conséquent doivent aider leurs Etats à aller vers des systèmes performants et non vers des actions sommaires. Dr ADOUM a exhorté les participants à prioriser les activités selon les besoins des bénéficiaires et à ‘’Faire mieux, plus et plus vite” en mettant en œuvre des solutions pour atténuer les effets du changement climatique et pour accroître les revenus des producteurs.

En rappel, le Projet Initiative pour l’irrigation du Sahel (SIIP/PARIIS) créera les conditions pour la réalisation des objectifs de la Déclaration de Dakar (climat des affaires, renforcement des capacités et des institutions) et contribuera à l’extension des surfaces irriguées en finançant des investissements dans les pays du Sahel.

Le SIIP est coordonné au niveau régional par le CILSS qui dispose d’un appui financier et exécuté dans les pays.