Bulletin conjoint CILSS RESIMAO Juillet-Août-Septembre 2010


Plusieurs variations de prix sont observées sur les marchés de l’Afrique de l’Ouest

Dans l’espace Ouest africain, la poursuite de la mise en œuvre des mesures structurelles prises par les gouvernants depuis la crise de la vie chère intervenue en 2007/08 a permis de résoudre beaucoup de problèmes durant les campagnes agricoles. Dans beaucoup de pays, les problèmes résolus se situent tant en amont de la production qu’à l’aval de celle-ci, notamment à travers l’accès à prix subventionnés des intrants et l’organisation de la commercialisation des surplus de production. Ces mesures structurelles, qui sont en réalité un appui à la production, doivent être poursuivies afin de réduire sensiblement la dépendance en produits agricoles provenant des marchés extérieurs à notre espace. Ceci passe obligatoirement par le renforcement les capacités de production en termes d’investissement et d’organisation des producteurs et la structuration des circuits de commercialisation.

La crise de 2007/08 a été un tournant décisif dans le comportement des populations face aux situations de crise alimentaire. En effet, les populations restaient plutôt passives dans les situations de crises, ainsi celle de 2007/08 a montré qu’elles étaient capables de s’organiser afin de réclamer l’intervention des autorités en vue de maintenir les prix des produits de première nécessité à des niveaux acceptables pour les populations à faibles revenus. Ainsi dans beaucoup de pays de l’Afrique de l’Ouest l’élaboration et la mise en œuvre des mesures conjoncturelles sont devenues un mode de gestion de la situation alimentaire des pays. Cette situation alimentaire est suivie par les structures, composant le système national de sécurité alimentaire. Celles-ci produisent régulièrement des rapports à l’intention des décideurs, qui en fonction de la situation élaborent et assurent l’exécution des mesures conjoncturelles.

En dépit de l’élaboration et de l’exécution des mesures tant conjoncturelles que structurelles, les prix des produits de première nécessité continuent de garder des niveaux relativement très élevés. Cette situation de niveau de prix élevé s’explique par des facteurs tant endogènes qu’exogènes. Les facteurs endogènes sont liés aux augmentations des coûts de production, notamment l’essentiel des rubriques des itinéraires techniques. Quant aux facteurs exogènes, ils sont relatifs à la confrontation de l’offre et de la demande, qui sont eux aussi tributaires de beaucoup d’autres paramètres. Actuellement, compte tenu de la disparité des mesures, surtout conjoncturelles, appliquées dans les différents pays, les marchés ont des comportements différents d’un pays à l’autre. Ce présent bulle1tin ne dérogerait pas à l’ambition affichée dans les éditions précédentes, celles qui consiste à présenter l’évolution des marchés dans les pays de l’espace CEDEAO concernés au cours de la période sous analyse et d’en tirer les perspectives pour les périodes à venir. Il est élaboré essentiellement à partir des contributions des pays suivants : Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Niger, Nigeria et Sénégal.

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